thoc thoc thoc

voilà, c'est fini...

" Tout a commencé là, quand mon avion a décollé. Non... c'est pas une histoire de décollage. (...)

Quand on arrive dans une ville, on voit des rues en perspective. Tout est vide de sens, inconnu.

Voilà, plus tard, on aura habité cette ville. On aura marché dans ses rues, on aura connu ses bâtiments...
...on aura vécu avec des gens.

Quand on aura vécu ici, cette rue, on l'aura prise 10, 20, 1000 fois.

10, 20, 1000... (...)

Au bout d'un moment, tout ça vous appartient, car on y a vécu. (...)

C'est ce qui allait m'arriver,  et je ne le savais pas encore.

Après, bien après, quand on est revenu, toute galère est devenue une aventure extraordinaire.
Les jours les pires d'un voyage, les expériences les plus ratées sont celles qu'on raconte le plus. "

( extrait de L'auberge espagnole,  de Cédric Klapish )

57 kg... 35 kg de bagage dans la soute, et 22kg de bagae à main (appareil photo + ordi + sac à dos plein de papiers, livres et gateaux + un sac en plastique avec ce qui ne tenait pas dans la valise : même si je m'asseyais dessus, ça ne fermait pas...)

Et ne parlons pas des tonnes de souvenirs que je ramène, plein la tête et plein le coeur !

Si étrange d'être à Villefontaine ce soir, après ce mois... tout est passé si vite... Demain matin, je vais me levée et faire juste exactement la même chose qu'il y a un mois. Tout a-t-il été bien réel, ou n'était-ce qu'un rêve ???

Ils me manquent déja, et c'est sûr que j'y retournerai, car maintenant une partie de moi, de ma vie est quelque-part sur une île en méditerranée...

En attendant, il va falloir réapprendre à conduire à droite !

9h40, heure locale (8h40 en France), après quelques tours et détours dans l'aéroport pour changer mon billet (qui datait du 8), j'embarque dans un avion de la Cyrpus Airline, direction  : Milano.

12H40, heure de Paris, j'atterris à Milan. Plus que quatre heures et demie à attendre pour la correspondance... J'essaye de dormir un peu dans le hall d'attente. Je me réveille : le hall est plein de monde en partance pour Rome. Je me rendors. Je me réveille à nouveau : il n'y a plus personne. Je me rendors. J'ouvre un oeil, le hall est a nouveau plein de voyageurs en partance pour Londres cette fois...Je me rendors... Je finis par émérger complètement, c'est l'heure du goûter : obligée de payer un thé et un croissant au chocolat par carte bleue, je n'a pas un euro en poche...
10 min avant d'embarquer, je vérifie mes papiers... et je réalise que je n'ai pas de carte d'embarquement ! Un premier bureau d'information, on m'envoie àun autre bureau d'information (à l'autre bout de l'aéroport). Je commence par parler anglais. Vous parlez italien ? Oui, un peu..., finalement on me répond dans un anglais incompréhensible. Y'a-t-il quelqu'un qui parle français ici ??? Bon alors, votre billet a été vendu par Alitalia, vous devez vous adressez à leur bureau, c'est juste là... Ha oui, mais nous on ne fait que vendre le vol, votre vol est opéré par Air France, vous devez vous adressez à leur bureau... (Qui se trouve juste à côté du premier bureau d'information...) Pas de problème, on va vous l'imprimer tout de suite votre carte d'embarquement... Mais vous savez que c'est en ce moment l'embarquement ?
17h20, me voilà enfin dans l'avion. Je crois que je n'en ai jamais vu de pus petit : il doit y avoir à tout casser 120 passagers. A peine une heure de vol jusqu'à Lyon, l'avion n'a même pas été horizontal : il est monté, et il est redescendu... Un saut au dessus des Alpes !

18h30, atterrissage sans problème, mais il me manque une valise... perdue quelque part à Milan...
Vous avez une adresse ? Ben oui... Vous avez un numéro de téléphone ? Ben oui... Voilà, on vous la fait livrer dès qu'elle est retrouvée... Merci bonne soirée.

C'est mon dernier soir ici, avec eux... un seul mot d'ordre : jusqu'au bout de la nuit !

Haris, à droite, et Diomedes, à gauche


Nikolas, le coloc d'Haris, et sa copine, Despina


et Melita et moi...

(résultat : couchée à 5h, 5h et quart retenti l'appel à la prière de la mosquée d'en face, 5h et demie, le réveil sonne...) (j'ai 10h de voyage qui m'attendent pour dormir...) (quand même, c'est un peu dur le réveil, là...)

voilà, ça sent la fin... j'ai passé la journée à ranger mes affaires, boucler les valises, faire le ménage... au passage un petit coup d'oeil sur la vue que j'ai depuis ma chambre : plain nord, sur la zone occupée.

un personnage énigmatique que j'ai croisé tous les jours où j'ai travaillé, qulequesoit le lieu et l'heure, depuis le début de mon stage.

Cette petite dame est inconnue de tout le monde, personne ne sait ce qu'elle fait , où elle habite, ni même comment elle s'apelle. Certains disent qu'elle est un peu folle... En tous cas, elle passe sa vie au théâtre, dans les ateliers, pendant les répétitions, partout... Elle ne parle pratiquement jamais, arrive toujours discrètement , s'installe dans un coin, et observe. Je dois lui plaire, parce qu'elle vient toujours me parler, toujours en grec... Elle a voulu que je la prenne en photo devant l'entrée de l'exposition à Kastelliotissa, elle est venue aux ateliers, elle a assisté à toutes les répétition de Summer and Smoke, elle est venue voir l'installation lumière de Waiting for Godot...
Soit elle a au moins deux soeurs jumelles soit...

Pensez à éteindre vos téléphones portables, les photos et vidéos sont interdites... le spectacle commence... chut !

Acte I


Acte II

D'abord, avec Carolina, nous avons installé partout dans les endroits dangeureux des coulisses des petites ampoules bleues : comme ça, les comédiens voient où ils mettent les pieds, et ne se tuent pas dans les escaliers en montant sur scène...

"blue"

Dans mon message du 17 décembre "petit tour en Tilliria", il y a une photo avec d'étranges bandes de terre nue : je vous avais dit qu'il s'agissait de la green line, mais pas du tout.

Lorsque j'avais demandé ce que c'était, on m'avait répondu "the line which stops the fire" qu'il faut traduire par "ligne coupe-feu" et non pas "ligne de cessez-le-feu" !

Correction faite, je m'excuse de cette erreur... Pour une fois, rien à voir avec l'invasion des turcs, mais une pratique courante dans l'île,  et traditionnelle...!

Et oui, toute la journée au théâtre, alors qu'il fait grand beau...

Ce matin, derniers détails ajoutés au décor : une enseigne lumineuse pour la scène du bisou qui se passe dans un... casino. Le lampadaire, avec le cerf-volant : il s'allume lorsque les scènes se passent à l'extérieur. Sous la scène, nous installons la machine à fumée avec Carolina (qui finalement ne sera pas utilisée...) . Et puis Haris ajoute quelques détails : des toiles d'araignées partout (les meubles, la scène...) et Melita arrive avec des sacs poubelles remplis de feuilles mortes, qu'ils disposent tout autour de la scène.

Rendez-vous 16h au théâtre municipal de Lefkosia, pour enchaîner jusqu'à 23h deux répétitions intégrales de la pièce, ce qui permet d'affiner encore et toujours les réglages des différentes scènes, de réctifier les déplacements des comédiens, de vérifier l'emplacements du mobilier...

Un des éléments du décor que j'aime beaucoup : le banc, avec ses vieilles pubs "glamour girl" et "cupidon"...

entracte

Et le moment le plus intense de la pièce (ce n'est pas vraiment une histoire d'amour, disons que c'est une histoire d'amour qui n'arrive pas à s'avouer puis à être partagée...). Oui ! Il y a un bisou (et pas pour de faux) !

Ce soir, en rentrant, c'est la demi-lune... sauf qu'elle est pas coupée verticalement mais horizontalement... Même la lune est fatiguée ce soir ???

Le musée d'art folklorique, aussi appelé musée ethnographique possède une grande collection d'art populaire chypriote du XIX° et début du XX° siècle : objets en bois sculpté, tapisseries, broderie, poterie, costumes folkloriques et tissus traditionnels.

Il a été fondé en 1937 par quelques membres de la Société des Etudes Chypriotes. Il est installé dans un bâtiment appartenant au palais Archbishopric (redites-le voir encore une fois). Le bâtiment du musée date du XV° siècle, il est de style gothique, avec des ajouts plus récents.
La plupart des objets de la collection ont été donnés au musée, d'autres ont été achetés directement aux artisans. Une grande partie des objets ont été fabriqués dans des régions aujourd'hui occupées par les troupes turques.